Fonds Paul de Stexhe
Fonds
Cote : BE_CPCP_PERS_PSC_STEX
Fonds Paul de Stexhe
Histoire du producteur :
Paul de Stexhe est né à Marchienne-au-Pont le 17 mars 1913. Docteur en Droit, licencié en Notariat ainsi qu’en Sciences politiques et diplomatiques à l’UCL, il mène une brillante carrière d’avocat au barreau de Charleroi à partir de 1935.
Il débute sa carrière politique en 1946 quand il est élu conseiller provincial PSC du Hainaut. Peu après, il occupe la fonction de vice-président de l’assemblée provinciale (1949-1958) et est nommé membre du comité directeur du PSC-CVP à partir de 1950. Durant ces années marquées par la seconde guerre scolaire (1950-1958), Paul de Stexhe s’implique au sein du Comité des Libertés Démocratiques (CDLD) qui s’oppose farouchement à la politique scolaire menée par le gouvernement Van Acker (1954-1958) et son Ministre de l’Instruction publique Léo Collard.
Sénateur coopté (1958-1965) puis sénateur de l’arrondissement de Charleroi-Thuin (1965-1981), Paul de Stexhe est nommé Ministre de la Culture française en 1965 dans le gouvernement Harmel. C’est la première fois qu’un gouvernement belge compte en ses rangs un ministre exclusivement dédié à la Culture française. Très vite pourtant, le gouvernement Harmel tombe sur les dossiers du Zwartberg et des médecins. Paul de Stexhe ne sera plus jamais ministre. En sa qualité d’éminent juriste, Paul de Stexhe est nommé membre de la commission du Sénat chargée de la révision constitutionnelle (1968-1971). Il y occupe la fonction de rapporteur et participe assidûment à toutes les réunions qui conduisent finalement à la rédaction de nouveaux articles dans le texte constitutionnel de 1831. En 1972, Paul de Stexhe décrira cette première réforme de l’État dans un ouvrage intitulé « La révision de la Constitution belge (1968-1971) » paru chez Larcier. En tant que délégué PSC désigné au Sénat pour tous les groupes de travail ou commissions relatives aux problèmes institutionnels ou communautaires, Paul de Stexhe s’implique également activement dans l’élaboration de la loi de régionalisation provisoire (1974) ainsi que dans la mise en place de la seconde réforme de l’État par le biais des lois d’août 1980. En sa qualité de président de la commission sénatoriale « Justice et Affaires sociales », Paul de Stexhe a également été un acteur important des longs débats autour de la problématique de l’avortement et des droits de succession des conjoints survivants.
Membre du Conseil culturel (1971-1981), il dépose, avec Marc-Antoine Pierson, une résolution, vivement débattue pour désigner Bruxelles, et non Namur, comme siège du Conseil culturel. Trois ans après ce décret, Paul de Stexhe se rallie à la troisième proposition de décret de Fernand Massart relative au choix du drapeau et du jour de la fête de la Communauté française. Le choix du 27 septembre n’étant pas nécessairement très clair dans tous les esprits, Paul de Stexhe prend l’initiative, quand il accède à la présidence du Conseil culturel de la Communauté culturelle française de Belgique (1977-1979), de faire publier une brochure intitulée « Pourquoi le 27 septembre ? »
Paul de Stexhe siège également au Conseil régional wallon provisoire (1974-1977) et au Conseil régional wallon (1980-1981). Il occupe cette fonction par discipline de parti davantage que par conviction car pour lui, l’émergence des Conseils culturels de Communauté en 1971 était le point d’aboutissement de la transformation institutionnelle de la Belgique et il n’envisageait pas que les régions puissent disposer d’autonomie.
Sur le plan international, Paul de Stexhe occupe la fonction de représentant à l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe et à l’Assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (1968-1977). Durant ces dix années, il y brille par son activité au sein de la commission des Affaires juridiques dans les matières relatives à la coopération juridique internationale.
Parallèlement à ses différents mandats politiques, Paul de Stexhe s’engage également au sein de différents groupements et associations. Il est ainsi, notamment, membre de l’Union Interparlementaire et de l’Association Internationale des Parlementaires de Langue Française et il occupe durant plusieurs années la présidence de la Conférence Permanente des Parlementaires de Charleroi et du Groupe Interparlementaire Hispano-Belge. Par ailleurs, en juillet 1966, sur proposition du Cardinal Suenens, il est nommé conseiller du pouvoir organisateur de l’Université de Louvain. Il est l’un des quatre premiers conseillers laïcs de cette instance composée jusque-là uniquement d’évêques. Il occupe cette fonction durant 22 ans et participe de près à la fondation de l’UCL sur le site de Louvain-la-Neuve.
Paul de Stexhe décède le 30 septembre 1999.
Histoire des archives :
Les archives de Paul de Stexhe ont été stockées durant de nombreuses années au Château de Bouvignes à Dinant. Béatrice de Stexhe, fille de Paul de Stexhe, a réalisé plusieurs versements d’archives de son père auprès du centre d’archives et de documentation du CPCP. À ces occasions, des bordereaux de versements ont été réalisés et une convention de don a été signée.
Bibliographie :
Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 187-188
Portée et contenu :
Ce fonds se compose de documents s’étalant sur une période allant de 1935 à 1986. Les archives conservées sont liées à la vie privée, estudiantine, professionnelle et politique de Paul de Stexhe.
Les archives politiques, constituant la majorité du fonds, brassent l’intégralité de la carrière politique de Paul de Stexhe. Ainsi, on y retrouve des documents intéressant liés à ses mandats de Conseiller provincial du Hainaut (1946-1958), de Ministre-Secrétaire d’État à la Culture française (1965-1966), de représentant à l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe et à l’Assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (1968-1977) ou encore de Vice-Président (1972-1977) et Président (1977-1979) du Conseil Culturel de la Communauté Culturelle Française.
Il convient de préciser qu’une grande partie de ces archives politiques se rapporte à son mandat de sénateur (1958-1968 ; 1971-1981). On y retrouve des dossiers extrêmement intéressants et étayés relatifs aux questions communautaires (1ère et 2ème réforme de l’État, régionalisation provisoire, fusion des communes, réforme du Sénat, création de la Cour d’arbitrage…), à la problématique de l’avortement, à l’abaissement de l’âge de la majorité civile ou encore au projet d’implantation d’une faculté de médecine à Charleroi et à la fondation du Centre Universitaire de Charleroi (CUNIC).
Différentes archives se rattachent également à son action au sein de différents groupements et associations d’ordre politique. On peut ainsi consulter des archives liées à ses fonctions de membre de l’Union Interparlementaire et de l’Association Internationale des Parlementaires de Langue Française, et de président de la Conférence Permanente des Parlementaires de Charleroi et du Groupe Interparlementaire Hispano-Belge.
Enfin, des dossiers d’archives relatifs à l’action de Paul de Stexhe en tant que membre du PSC ont aussi été archivés. Ceux-ci concernent les élections législatives du 17 avril 1977, le CEPIC, ou encore les rapports de Paul de Stexhe présentés à l’occasion de différents congrès du PSC.
Les archives liées à la vie privée de Paul de Stexhe concernent principalement son action en tant que membre de l’asbl Les amis du château et du domaine de Seneffe.
Quelques documents concernant la vie estudiantine de Paul de Stexhe ont également été archivés. Ces pièces traitent de la communication réalisée par Paul de Stexhe en vue de l’obtention du grade de licencié en Sciences Politiques et Diplomatiques.
Enfin, les documents d’archives liés à la vie professionnelle de Paul de Stexhe concernent sa carrière d’avocat au barreau de Charleroi. Les pièces conservées donnent un aperçu de l’activité de Paul de Stexhe au sein de la Conférence du Jeune Barreau de Charleroi.
Tri et éliminations :
Très peu de documents ont été éliminés. Néanmoins, quelques doubles clairement établis ont été supprimés.
Accroissements :
Le fonds inventorié est fermé.
Mode de classement :
Lors du transfert du fonds au centre d’archives et de documentation du CPCP, celui-ci n'avait pas déjà été traité en amont par un archiviste et aucun inventaire sommaire n'avait été remis au moment de la réception des archives.
Une structure de classification relativement simple a été mise en place. Celle-ci se base principalement sur les différentes grandes étapes de la vie privée, estudiantine, professionnelle et surtout politique de Paul de Stexhe :
A. Vie privée
B. Vie estudiantine
C. Vie professionnelle
D. Vie politique
D.I. Conseiller provincial du Hainaut et vice-président du Conseil
D.II. Sénateur
D.III. Ministre-Secrétaire d’État à la Culture française
D.IV. Représentant à l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe
D.V. Vice-Président et Président du Conseil Culturel de la Communauté Culturelle Française
D.VI. Membre de l’Association Internationale des Parlementaires de Langue Française
D.VII. Président du Groupe Interparlementaire Hispano-Belge
D.VIII. Membre de l’Union Interparlementaire
D.IX. Président de la Conférence Permanente des Parlementaires de Charleroi
D.X. Membre du Parti Social-Chrétien
Conditions d'accès :
Les archives sont publiques. La consultation est libre avec l'accord de l'archiviste.
Conditions de reproduction :
Pour la reproduction des documents d'archives, les règles et tarifs en vigueur au centre d’archives et de documentation du CPCP sont d'application.
Date :
1888-1990
Importance matérielle :
2,36 m.l. (19 boites) et 154 photographies
Note :
1ère édition (juin 2017) : 1,56 m.l.
2ème édition (août 2017), 0,80 m.l.
Support :
Papier
Contient
(STEX_A) Vie privée (STEX_B) Vie estudiantine (STEX_C) Vie professionnelle (STEX_D) Vie politique