Nouveau PSC

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Au milieu des années quatre-vingt-dix, après cinquante ans d’existence et près de quarante années de participation au pouvoir, le PSC connaît une nouvelle crise. Les sondages annoncent une lourde défaite pour le parti et celui-ci tente d’y répondre par un processus de transformation interne. L’élément déclencheur est le retrait de Gérard Deprez de la présidence du parti et son soutien pour lui succéder à une nouvelle venue,Joëlle Milquet. Le coup de poker de Gérard Deprez est contrecarré par la candidature de Charles-Ferdinand Nothomb contre Joëlle Milquet. Fort de ses nombreuses années
d’expérience à la tête du parti et dans divers gouvernements nationaux, ce dernier l’emporte finalement mais d’extrême justesse, avec une avance d’à peine quelques votes . Cette élection interne secoue le parti. Le processus de rénovation se poursuit avec plusieurs congrès programmatiques mais la machine est enrayée. Gérard Deprez quitte le PSC avec quelques parlementaires plutôt situés au centre-droit et fonde le Mouvement des citoyens pour le changement (MCC) qui s’arrime rapidement à la fédération PRL-FDF. Avant même le scrutin de 1999, Charles-Ferdinand Nothomb est remplacé à la tête du parti par Philippe Maystadt. Celui-ci s’adjoint Joëlle Milquet comme vice-présidente et le parti se renomme « Nouveau PSC », s’inspirant notamment du « New Labour » de Tony Blair. Ces changements n’empêchent pas le PSC de perdre sévèrement les élections de 1999, passant pour la première fois, et nettement, sous la barre des 20% et se retrouvant dans l’opposition partout pour la première fois en quarante ans. Suite à ce traumatisme, Joëlle Milquet reprend le parti en mains et entreprend de changer son image, son fonctionnement interne et pour une bonne part sa base idéologique. Ce processus se
concrétise en 2002 avec la transformation du PSC en Centre démocrate humaniste

 PILET, J-B, Les partis politiques en Belgique, Bruxelles, 2011, pp. 65-66.